Dans la foulée de l’épreuve ELMS sur le circuit du Red Bull Ring en Autriche, Jean-Philippe Belloc a participé au must des courses d’endurance GT, les 24 Heures de Spa.

Cette course hors normes, unique, réunit une soixantaine de GT aux performances comparables, rendant encore plus passionnant cet affrontement en piste de 24 heures sur un circuit de 7 km. Au terme de ces deux tours d’horloge, Jean-Philippe et ses équipiers terminent à la 8ème position de la catégorie Pro-Am, 19ème du classement général. Du travail de haute précision au cœur d’une meute déchainée. Exceptionnellement, pas une goutte de pluie pendant la course mais beaucoup de plaisir au volant …

Crédit photo : Patrick Hecq

Crédit photo : Patrick Hecq

Jean-Philippe Belloc ne boude jamais son plaisir de participer aux 24 Heures de Spa, une course qui signifie beaucoup dans le monde du GT.

« J’apprécie vraiment cette épreuve. C’est la seule épreuve d’endurance GT au monde où il n’y a que trois catégories, définies à partir du palmarès et de l’expérience des pilotes et où les voitures sont identiques. L’égalité technique est réelle. Cela change tout en comparant avec les 24 Heures du Mans où GT et Prototypes se côtoient mais n’évoluent pas à la même vitesse. A Spa, nous étions engagés dans la catégorie Pro-Am, c’est à dire un équipage composé de professionnels et d’amateurs. Il existe aussi la catégorie Pro (réservée à des équipages 100% pro) et le Gentlemen Trophy pour les gentlemen drivers. La catégorie Pro-Am représente environ la moitié du plateau d’où une concurrence très aiguisée. »

A Spa, l’équipage rencontrait une difficulté qui ne posait aucun problème aux équipes engagées en Blancpain Endurance Series, la monte pneumatique. En effet, les pneus Pirelli, partenaire des Blancpain Series, se substituaient pour le team Sofrev-ASP aux habituels Michelin.
« Nous n’avons pas beaucoup roulé à Spa avec les Pirelli et il nous manquait un peu de recul. Ce fut un petit handicap pour arriver à une mise au point convenable. Mais pour les qualifications, nous ne recherchions pas la performance pure et pour nous, décrocher un super chrono ne présentait pas un avantage particulier. Nous étions surtout en conditions course et pas qualifications. Rouler 24 heures, ce n’est pas participer à un Grand-Prix !!! Pour compenser, nous devions faire de très bons arrêts au stand et surtout faire preuve d’une grande prudence en soignant les dépassements et en étant attentif au trafic. »

Crédit photo : Patrick Hecq

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« A l’heure du départ, la température était caniculaire. Le peloton se montrait très nerveux et la course débutait comme un sprint. Au bout d’une heure, Christophe Bourret a repris le volant et ensuite, nous n’avons fait que des doubles relais, soit 2h10’ de conduite et un arrêt ravitaillement au bout de 65’. »
« Même si de notre côté nous n’avons connu aucun problème et n’avons été impliqué dans aucun accrochage durant toute la course, les esprits n’ont pas tardé à s’échauffer. Avec le premier accrochage, le premier safety-car est entré en piste… Mais à chaque fois que le safety-car a fait son apparition, un phénomène pernicieux a fait de gros dégâts. En effet, le safety-car implique un ralentissement du trafic. Les pneus refroidissent très vite et des morceaux de gomme « morte » viennent se coller sur la bande de roulement. Ces petits morceaux de gomme réduisent considérablement l’adhérence et au restart, les sorties de piste se sont multipliées. Il y a donc eu en tout, plus de 3 heures de course sous régime de saftey-car et à chaque relance, il y a eu un crash car les pilotes peu expérimentés se sont fait piéger. Pour la première fois, il y a même eu un drapeau rouge pendant deux heures, c’est à dire l’arrêt temporaire complet de la course. »

Crédit photo : Patrick Hecq

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L’équipage n’a eu à déplorer qu’une crevaison et la voiture a donné entière satisfaction. « La voiture a vraiment tourné comme une horloge ! Nous terminons à la 8ème place de notre catégorie et 19ème du général. Compte tenu des difficultés et du niveau, cela vaut bien une victoire dans d’autres championnats. Le niveau était vraiment très relevé, c’était un peu un « championnat du monde GT de 24 heures ».

Crédit photo : Patrick Hecq

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Nous sommes très satisfaits de ce résultat. Un grand coup de chapeau à l’équipe pour la préparation de la voiture et pour sa gestion durant la course. Nous sommes très fiers de notre résultat. Ce fut une course difficile mais nous en garderons un grand souvenir. A présent, du repos pour tout le monde, mécaniciens et pilotes ! Prochain rendez-vous, le circuit Paul Ricard, les 13 et 14 septembre pour la quatrième et avant-dernière manche de l’European Le Mans Series…»

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