C’est un circuit de Spa fidèle à sa réputation qu’a dû affronter Jean-Philippe Belloc pour son 2ème rendez-vous de la saison en WEC, le Championnat du Monde d’Endurance. Un circuit plein de surprises et de pièges…qui auront, bon gré mal gré, émaillé le week-end du Tarn et Garonnais.
1er invité surprise de ce meeting ardennais, la météo…Réputée capricieuse dans cette région, elle n’a une nouvelle fois pas failli à sa réputation. « L’intégralité des essais libres et des qualifications s’est déroulée sur piste sèche mais au matin de la course, le circuit était détrempé. », confie Jean-Philippe qui n’avait pas eu l’occasion d’expérimenter le pilotage de la Corvette sur piste mouillée auparavant. « Néanmoins, avant que la pluie ne fasse son apparition, nous étions plutôt satisfaits de nos résultats. » 2ème temps de la seconde séance d’essais libres et meilleur temps de la dernière, le pilote de la N°70 affiche des performances prometteuses. Des velléités confirmées lors de la séance qualificative, au cours de laquelle Belloc décroche la 5ème place sur la grille de départ.
Le lendemain, c’est avec une pensée particulière pour son coéquipier Pascal Gibon que le pilote de Montauban s’installe au volant de la Corvette du team Larbre Compétition. « Pascal a décidé de ne pas rouler suite à des problèmes d’ordre privés. » explique-t-il. « Il a préféré prendre cette décision courageuse car il n’était pas à 100%, mais il est néanmoins là pour nous soutenir, Christophe et moi, et nous sommes ravis qu’il puisse être parmi nous quand même. »
Chargé du départ et des deux premiers relais, Jean-Philippe fait tout d’abord preuve d’une extrême prudence. Mais, visiblement plus véloce que les deux pilotes qui le précèdent, il revient rapidement à leur contact. « J’ai bien économisé mes gommes durant le premier relais et à la fin de la 1ère heure de course, je roulais deux secondes plus vite que mes principaux adversaires. », précise-t-il. 4ème après avoir chaussé les pneus slicks, Belloc peut légitimement nourrir des espoirs de podium. Des espoirs malheureusement anéantis quelques minutes plus tard. Moteur cassé, l’équipe Belloc/Bourret doit renoncer après à peine 1h40 de course. «Nous sommes tombés sans combattre…C’est extrêmement frustrant, surtout pour Christophe Bourret qui n’a même pas pu prendre le volant. », lâche Jean-Philippe. « Ce genre de problème est très rare sur les Corvette. Et à quelques semaines du Mans, j’avoue que c’est un peu inquiétant même si statistiquement, il y a peu de chance que cela se reproduise. Il faudra néanmoins rapidement en tirer les conséquences pour arriver plus fort dans la Sarthe. C’est désormais vers cette course mythique que nous sommes tournés et j’ai totalement confiance en Larbre Compétition et en Corvette pour qu’ils nous fournissent une auto des plus compétitives. », conclue-t-il, résolument optimiste.